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L’économie de l’usage en hiver

L’économie de l’usage va impacter notre manière de faire du ski

Si dans les années 90 le planter du bâton obnubilait les bronzés de toutes les stations de ski, les codes du ski sont appelés à évoluer dans les 10 prochaines années.

Plus que jamais le skieur veut consommer en louant à l’usage et non plus en possédant des biens. Quel parisien aujourd’hui serait prêt à acheter 150 euros son vélib au lieu de le louer à l’usage ?

A l’heure où beaucoup de français vont partir arpenter les pentes enneigées de nos stations, une révolution souterraine va gagner de plus en plus notre or blanc : l’économie de l’usage.

Déjà la majorité des skieurs louent leurs skis et leurs chaussures. Déjà certaines stations tentent les forfaits de ski à l’heure. Déjà des dameuses sont désormais financées en mode leasing et non plus sous forme de crédit.

Il n’y a pas de raison que d’ici quelques années l’économie de l’usage ne se développe davantage pour atteindre des sommets.

Demain Jean-Claude Duss paiera son forfait de remontée mécanique à l’usage, avec une tarification qui variera en fonction de la nature du télésiège, de son altitude, évitant ainsi d’être facturé en cas de tempête de neige ou de journées où il ne souhaite pas skier. Celui qui arpente les pistes Mickey paiera moins que celui qui enchaîne les pistes noires à très haute altitude. Il louera des skis et des chaussures avec une tarification qui prendra en compte les kilomètres parcourus grâce à une puce GPS et donc sera facturé à l’usure réellement induite. Ses pistes seront damées par des engins qui pourront venir des stations de basse altitude où l’enneigement est insuffisant grâce à une plateforme de marchés permettant aux professionnels sur des durées courtes de louer ponctuellement leurs machines. Il en est de même pour les drones qui interviennent lors des avalanches pour rechercher les survivants, car par définition les drones des agriculteurs sont au chômage technique quand les champs sont enneigés. Le car qui l’a amené de la gare routière peut, grâce au leasing, avoir une deuxième utilité pendant la période estivale…Et que dire de son appareil à fondue qu’il louera à l’heure et sans ficelle ! Au final, la seule chose dont il restera propriétaire sera finalement sa chanson en haut de son télésiège !

 

Alain Escoffier, Directeur Général de BNP Paribas Leasing Solutions France