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Observatoire du Véhicule Industriel – résultats 2016

Le marché du Véhicule Industriel : une heureuse surprise !

Découvrez les résultats 2016 et perspectives 2017 de l’Observatoire du Véhicule Industriel (OVI) de BNP Paribas Rental Solutions sur les secteurs du Transport Routier de Marchandises (TRM) et du Véhicule Industriel (VI).

L’exercice 2016 confirme l’embellie annoncée en juin dernier. Cet exercice ressemble à celui de 2011 tant en termes de résultats qu’en termes de contexte et permet ainsi au marché du Véhicule Industriel (VI) de retrouver, pour la première fois, son niveau d’avant crise. Il s’agit d’une heureuse surprise dans la mesure où le contexte économique, « complexe », est marqué par de grandes interrogations au plan mondial : le Brexit et l’élection américaine laissant perplexe quant à la teneur de 2017. L’attrait, à confirmer, pour les évolutions technologiques parmi lesquelles le développement d’outils de connectivité offre de nouvelles perspectives et devient un enjeu pour tous les acteurs du marché du VI.

Les progrès réalisés dans la productivité et l’efficacité des véhicules notamment les tracteurs est un facteur clef qui a permis, sur l’année 2016, d’augmenter les investissements des transporteurs. Ces progrès interviennent alors que les volumes transportés connaissent une faiblesse persistante. Le pavillon français a en effet connu un premier semestre 2016 hésitant. La croissance de 3,7 % au premier trimestre a en effet été suivie d’une baisse de 2,7 % au deuxième trimestre. Le secteur du TRM est marqué par une problématique structurelle caractérisée par un repli de l’activité qui a atteint son plus bas niveau depuis les années 2000 en France. La lourde absence d’harmonisation du secteur au niveau européen est à l’origine d’écarts significatifs sur le plan de la rémunération et des cotisations. On remarque, à titre d’exemple, un écart considérable entre le salaire d’un transporteur français et ceux de la plupart des pays de l’Est Européen ce qui nuit complètement à la compétitivité du pavillon français. Ceci est à mettre en perspective au regard de la récente enquête menée par la Banque de France (pour le compte de la FNTR) qui constate une amélioration globale et constante de tous les ratios financiers du TRM depuis 2012, année la plus difficile pour le secteur sur ce plan . Plus encore qu’une simple amélioration, ces experts parlent d’une situation assainie en matière de rentabilité, de ratio d’endettement et de trésorerie.

Concernant le secteur du BTP on constate en détail que l’activité du marché du bâtiment croit, quant à elle, de façon généralisée. La construction neuve et l’activité des entreprises artisanales connaissent en effet une amélioration qui s’accélère depuis le début de l’année 2016. L’activité entretien-rénovation progresse également notamment grâce aux travaux de performance énergétique soutenus par les aides en faveur des économies d’énergie. Les perspectives de mises en chantier et des ventes de logements anciens dans un contexte de taux d’intérêt bas conforté par les perspectives de stabilité des aides permettent d’envisager pour l’artisanat du bâtiment une hausse d’activité qui pourrait être comprise entre 1 et 1,5 % (en volume) sur l’année 2017.

L’inflexion se confirme au troisième trimestre avec +7,3% par rapport à la même période en 2015 et consolide ainsi la croissance observée sur l’année 2016. Concernant l’activité du TP ? Les prises de commandes sont marquées depuis quelques mois par une dynamique positive, ce qui laisse présager d’un vrai redressement après la stabilisation remarquée depuis janvier 2016. La fédération professionnelle du secteur des matériaux de construction, l’UNICEM, constate un « raffermissement de l’activité » en 2016 et envisage pour 2017 une croissance de 2 % pour les granulats et de 3 % pour le BPE. L’année 2016 marque ainsi enfin l’arrêt de la tendance baissière et repart à la hausse. Le syndicat professionnel DLR[1] conforte d’ailleurs la vision globalement positive de l’OVI du marché du BTP.

Notre enquête sur la télématique – ou informatique embarquée – montre que cette technologie connaît une véritable montée en puissance. Elle est un moyen pour les gestionnaires de parc d’avoir des informations à la fois sur le parc et sur les flux de transport. L’informatique embarquée est d’ores et déjà perçue comme étant un réel moyen d’amélioration du marché du VI surtout pour les grandes flottes dont aucune à ce jour ne peut se passer de ces outils. L’enquête indique clairement que le recours à la télématique embarquée permettrait une économie potentielle de plus de 2 milliards par an. Ces solutions de télématique embarquée permettent la remontée automatique d’informations en temps réel : écoconduite, géolocalisation, consommation, gestion des données sociales optimisation de trajets, gestion de tournées. Elles ont ainsi un rôle prédictif qui permet une meilleure gestion des flux et du parc ainsi qu’une totale maîtrise des véhicules sur la route.

 

La reprise se confirme grâce à une dynamique interne aux marchés VI

Avec 361 000 immatriculations dans les douze derniers mois, le niveau du marché européen du VI dépasse celui des sept dernières années, sans atteindre pour autant le niveau d’avant-crise. La grande majorité des pays a connu une augmentation de ses immatriculations et participent ainsi à la croissance à deux chiffres affichée fin octobre. Cette croissance est à prendre en compte au regard des distinctions réelles qui existent entre les divers pays européens tels que l’Espagne qui a connu, par exemple, une croissance deux fois plus importante que celle du Royaume-Uni.

La carrosserie clôture l’exercice sur des niveaux inédits d’immatriculations depuis la crise survenue en 2009. Tous les domaines de la carrosserie se sont ainsi bien porté en 2016 ce qui devrait permettre de conserver une tendance globalement positive dans les mois à venir. Comme le souligne la FFC Constructeurs, deux catégories de véhicules ont connu une croissance particulière sur l’année 2016. L’amélioration du marché du BTP profite aux véhicules spécifiques à ce secteur et se traduit par une reprise attendue depuis longtemps. Les véhicules frigorifiques, portés par le secteur de l’agroalimentaire, ont connu une année à exercice fort dans tous les domaines, à des niveaux inédits depuis la crise.

Du côté de la distribution VI, on constate une hausse de 9.2% des ventes de VI même si ces résultats sont inégaux entre les distributeurs : la moitié des concessions a en effet vu ses ventes baisser ou stagner. Le secteur de la distribution fait notamment face à une montée en puissance des centrales d’achat, représentant un risque pour les concessionnaires, qui maîtrisent désormais de moins en moins la vente de véhicules au profit de ces groupements de transporteurs. Enfin, un point d’attention est soulevé au niveau des prix avec une pression accrue dans tous les domaines (VN, VO) et ce, malgré l’amélioration du marché.

Le marché du véhicule d’occasion est à surveiller. Ses niveaux de prix qui étaient stables connaissent leurs premières baisses. Ceci constitue la principale inquiétude concernant le marché du véhicule d’occasion qui devrait connaître un repli de 1,7% des prix pour l’année 2017. Il y a en effet une crainte que l’offre disponible ne corresponde pas à la demande en 2017 et, combinée à la pression sur les prix, génère une interrogation quant à l’équilibre prochain du marché en terme de prix.

 

Quelles perspectives pour l’année 2017 ?

L’année 2016 a été plus prolifique que les différents indicateurs pouvaient le laisser penser fin 2015. Elle se conclut à un niveau élevé qui ramène le marché du VI au niveau de l’exercice 2011, qui avait été un pic dans l’après-crise mais qui ne s’était pas confirmé par la suite. Comme en 2011, les fondamentaux économiques ne peuvent justifier les ventes de VI. Malgré ces similitudes entre 2011 et 2016, les prévisions sont plus positives pour 2017 qu’elles ne l’avaient été pour 2012. Si le contexte reste incertain dans le domaine économique, à tous les niveaux, en termes de croissance, la stabilité des TCO permise par une conjonction d’éléments favorables peut constituer l’atout majeur de l’utilitaire (VI, VUL) en 2017, dans un univers où les priorités sont désormais concentrées sur l’efficacité opérationnelle et la rentabilité.

Dans ce contexte nous nous projetons vers un exercice 2017 en légère baisse avec une baisse des tracteurs à 25 000 unités ce qui en ferait néanmoins un exercice très correct et 21 000 porteurs pour conforter la reprise constatée en 2016.

[1] Le DLR est reconnu d’utilité économique depuis 1965. Il regroupe et fédère aujourd’hui les entreprises des secteurs de la distribution, de la location, de la maintenance et des services pour les matériels destinés au BTP et à la manutention* (entreprises de bâtiment et de travaux publics, collectivités locales, événementiel, industrie, logistique, grande distribution, transport, nettoyage…)

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