- Article de presse

L’informatique en crédit-bail – Le Nouvel Economiste

Article paru dans Le Nouvel Economiste, le 08 février 2018.
Journaliste : Didier Willot

En raison du coût élevé et de la rapidité d’obsolescence des matériels informatiques, mieux vaut parfois en être locataire que propriétaire.

Longtemps réservé à l’acquisition des locaux ou des véhicules de l’entreprise, le crédit-bail s’étend progressivement à l’ensemble de ses équipements. Et notamment le matériel informatique pour lequel les établissements financiers spécialisés mettent au point des offres de financement de plus en plus diversifiées. Crédit-bail classique avec option d’achat, location financière simple, location de matériels seuls, de matériels et de logiciels, location avec ou sans prestations complémentaires de maintenance…, il existe désormais des types de contrats adaptés aux besoins des entreprises de toute taille.

C’est sans aucun doute une nouvelle avancée de ce qu’il est convenu d’appeler l’économie de l’usage. Alors qu’autrefois, les chefs d’entreprise avaient l’habitude d’utiliser les mécanismes du crédit-bail – autrement dit de louer plutôt que d’acheter – essentiellement pour procéder au financement des locaux et des véhicules nécessaires au bon fonctionnement de leur activité, ils sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à y recourir également pour leur équipement informatique. Explication ? En raison du coût relativement élevé de ces investissements et de la rapidité d’obsolescence des matériels correspondants, il est souvent plus avantageux d’en être le locataire plutôt que le propriétaire. Il s’agit alors de disposer d’un bien d’équipement qui n’a aucunement vocation à figurer dans les immobilisations de l’entreprise Mieux : il existe maintenant des formules de financement qui permettent d’ajouter à la location des matériels celle de biens immatériels tels que les logiciels qui permettent de les faire fonctionner.

Un investissement hors bilan

[…] Principal avantage : le crédit-bail préserve la trésorerie et la capacité d’endettement de l’entreprise qui choisit cette option. En effet, l’investissement correspondant ne figure pas à son bilan, alors que le montant des loyers est déductible de son bénéfice imposable. De plus, il ne nécessite ni apport initial, ni paiement de la TVA sur le montant du bien considéré. Seul problème : un éventuel ajustement fiscal lorsque la durée d’amortissement est différente entre l’achat direct et le financement par crédit-bail !

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Choisir l’option d’achat

Première formule possible : le crédit-bail classique, qui offre aux entreprises la possibilité de racheter au terme de leur contrat de location (pour une valeur le plus souvent symbolique) le matériel qui a été mis à leur disposition.
[…]
Une grande majorité de chefs d’entreprise préfèrent toutefois recourir au contrat de location simple pour financer leurs investissements informatiques. La souplesse de cette formule, qui ne prévoie pas d’option d’achat à échéance, permet aux entreprises titulaires soit de restituer le matériel, soit de demander une prolongation moyennant de nouvelles conditions. Les entreprises disposent ainsi en permanence d’un équipement adapté à l’évolution de leurs besoins. Mieux : comme pour le leasing automobile, les établissements financiers spécialisés proposent désormais à leurs clients des offres packagées qui comprennent, outre la location du matériel informatique, des prestations complémentaires d’installation et de maintenance des équipements, ainsi que de fourniture des consommables ou d’hébergement des données…

Cela représente environ 70 % des contrats que nous signons avec nos clients, confirme Alain Escoffier, directeur général France de BNP Paribas Leasing Solutions, la filiale spécialisée du groupe bancaire BNP Paribas. Car nous constatons que malgré une tendance à l’allongement de la durée des engagements, les chefs d’entreprise sont de plus en plus enclins à déléguer la gestion de leurs équipements informatiques à des sociétés extérieures.”

Alain Escoffier, Directeur Général de BNP Paribas Leasing Solutions France

Une opération tripartite

Crédit-bail ou location financière : quelle que soit la variante utilisée, un financement locatif reste une opération tripartite entre une entreprise, un fournisseur et un bailleur, qui suppose juridiquement deux contrats distincts. Un contrat de vente entre un fournisseur de matériel informatique et un établissement de crédit, ainsi qu’un contrat de location entre l’établissement de crédit et l’entreprise utilisatrice. D’une manière générale, c’est l’entreprise qui choisit le matériel et en négocie le prix. C’est ensuite l’établissement financier-bailleur qui honore la facture avant d’établir avec l’entreprise un contrat de location pour une durée et un loyer déterminés.

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Hard et soft tout-en-un

Mais un équipement informatique ce n’est pas seulement du matériel (le hardware), mais aussi et surtout les logiciels et les applications (software) qui permettent de les faire fonctionner. Telle est la raison pour laquelle un certain nombre d’opérateurs ont mis au point des contrats de crédit-bail associant hard et soft en un loyer unique. Portant sur une durée comprise entre trois et sept ans en fonction de la puissance des équipements informatiques correspondants, ils contiennent le plus souvent des clauses offrant à leurs clients la possibilité de signer en cours de contrat des avenants permettant d’adapter leur équipement à leurs exigences fonctionnelles et budgétaires.

 

Alors, question classique pour tout chef d’entreprise : vaut-il mieux acheter ou louer son équipement informatique ? Malgré l’idée communément admise selon laquelle l’achat serait plus avantageux que la location, un certain nombre d’études sérieuses prouvent le contraire, notamment lorsqu’il s’agit d’équipements nécessitant de fortes possibilités d’évolution, voire de remplacement. Principale explication : en réduisant de manière significative les coûts annexes de gestion liés à l’acquisition du matériel, la location évolutive permet de diminuer ce que les contrôleurs de gestion appellent le coût total de possession de ce matériel appelé TCO (Total cost of ownership).

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